“Quiconque lutte contre des monstres devrait prendre garde, dans le combat, à ne pas devenir monstre lui-même. Et quant à celui qui scrute le fond de l'abysse, l'abysse le scrute à son tour.”
Que pouvez prendre à quelqu'un qui a déjà tout perdu ? Comment pouvez vous espérer faire battre un coeur briser. La seule chose qui anime encore Morwën en ce bas monde, c'est la colère et un désire de vengeance sans précédent. Ces monstres lui ont tout prit, elle sera là pour les exterminer tant qu'elle vivra. Calme, froide et méthodique, elle mène égoïstement sa grande chasse. Taciturne, elle ne cherche guère les interactions, cependant, elle n'est pas contre quelques appâts. Ses fins sourires dissimulent bien trop souvent des intentions auxquelles elle n'aurait jamais pensé avant. Et lorsque confrontée à son inconscience, à son imprudence, elle invoque une raison tout à fait divine. Le bien du plus grand nombre. C'est bien cela qui importe, débarrasser la terre des créatures impies. Elle était pleine de bonne foi et de bonne volonté au début. Paladin de sa cause, imaginant qu'elle pourrait sauver tout le monde. Quand elle y repense, elle rit tout son soul. Elle avait été naïve et stupide. Mais elle ne se ferait plus avoir. Tant pis si des gens meurent. Ne Ne les avait on pas laissé mourir eux aussi déjà ? Lorsque la prétendue armée royale s'est brisée contre les vagues infernales, incapable déjà de se protéger eux-mêmes. Il fallait bien que quelqu'un prenne le relais, quelqu'un qui sait ce qu'il fait et pour qui ces horreurs n'auront un jour plus aucun secret. Quelqu'un qui n'aura jamais peur de les affronter. Un monstre pour en tuer des milliers.
"Elle se tenait sur le bord d'un abîme dans lequel elle allait disparaître sans laisser la moindre trace. Les morts n'existent qu'à travers le souvenir des vivants et dans son cas, personne ne s'était manifesté, ni famille ni amis… Elle était seule dans les abysses, il n'y avait rien de plus froid que l'oubli."
Chasseuse, traqueuse : "Ugh, quelle est cette odeur ..?"
Sa cible principale, les créatures abyssales. Et rien ne peut la détourner d'une traque lorsque celle-ci est lancée. Elle est prête à tous les sacrifice pour en apprendre plus sur ces abomination et les exterminer jusqu'à la dernière. Elle se fout de savoir si d'une manière où d'une autre, elle pourraient être douées de pensées. Elles lui ont tout prit. Pas qu'à elle bien sûr mais disons que là où d'autre se lamentent, Morwën a décidé de prendre les devants.
Guerrière, combattante : "Cherche la force. Le reste suivra."
Ce qu'on lui répétait sans cesse. Ce qu'elle a pris comme devise, comme crédo. Toujours s'améliorer, performer de manière à être la meilleure dans son domaine. Morwën sait combattre, guerroyer, danser, se bagarrer, se disputer, lutter, batailler et bien d'autre encore. Elle maîtrise une palette d'arme diverses et variées allant de ses poings aux marteaux de guerre, en passant par les épées, lances et autres joyeuseté qui la font jubiler rien que quand elle pense à défoncer des crânes monstrueux à l'aide de son attirail de mort.
Mage, Lame à louer : "Enveloppée par la nuit, mais d'une démarche assurée. Teinté de sang, mais l'esprit toujours clair."
Puissance, destruction. La magie de la chasseuse la rend plus dangereuse encore que ce que les gens peuvent imaginer au premier abord. On lui prête des actions démesurées, des choses dépassant l'entendement et flirtant dangereusement avec les limites de la réalité. Un atout sans pareil dont elle ne se vante cependant pas. Sa réputation lui suffit à vendre ses service lorsqu'elle a besoin de quelques sous pour renouvellement son équipement ou simplement se loger ailleurs qu'au bord des routes.
Oiseau de malheur, De mauvaise augure : "Il me prenait pour un monstre. Il croyait que j'allais réduire ses os en farine pour en cuire mon pain. Pourquoi pas, d'ailleurs ?"
Réputation à double tranchant. Si certain n'hésitent pas à l'embaucher, une grande partie de population n'apprécie pas vraiment la voir pénétrer plus loin que les remparts. Elle fait partie de ces gens que la garde à toujours à l'oeil quand bien même elle n'a jamais encore causé de problème majeur. Chacun pense qu'elle apporte avec elle, dans son petit baluchon, un lot de catastrophe, qu'elle serait prête à déverser sans remords sur le premier innocent venu.
"Laide, tu l'es déjà, à l'intérieur, là où c'est le plus important... Tu es un monstre."
Elle avait pleuré, en regardant de loin brûler sa maison, sa ville, son pays. Elle avait beaucoup pleuré. Au point sans doute que ses larmes auraient été suffisantes pour au moins éteindre le feu qui ravageait la grande bâtisse. Et pour en noyer les responsables. Pendant des heures, elle avait été inconsolable, assaillie tantôt par d'heureux souvenirs, tantôt par les réminiscence de la calamité qui venait de la frapper.
Puis dans sa désolation, un sourire inconscient était monté à sa face. Jamais ses proches ne l'aurait ainsi laissé se morfondre. Son père lui aurait bien dit, de sa voix froide et tranchante. Si familière qu'elle avait l'impression de pouvoir l'entendre encore malgré le fait que ses organes aient été répandus sur une cinquantaine de mètres sous ses yeux par une horde de créatures. "L'hésitation ne mène qu'à la défaite, Morwën." Ou en encore "La force c'est de regarder la douleur dans les yeux et continuer à se tenir debout, Morwën." Et c'est ce qu'elle ferait. Elle même, de ses propres mains car aucun de ces imbéciles de soldats n'avait réussi à faire quoi que ce soit. Dire qu'elle avait fait partie de leurs effectifs. Voilà qui lui donne la nausée.
Rebondissant bien mieux qu'elle ne l'avait imaginé, la sauvageonne avait entreprit de traquer d'abord la moindre créature dont elle entendait parler. La traquer, puis la démembrer pour en apprendre d'avantage sur d'éventuelles faiblesses. Car le reste, ne l'intéresse pas. Elle se fiche bien de savoir d'où vient ce fléau et comment il a débarqué ici. Ce qui compte c'est que plus aucune créature ne puisse fouler les terres du royaume. Que personne n'ait à vivre ce qu'elle ait vécu. Que la veuve et l'orphelin n'aient pas à vivre un second cataclysme.
Plus le temps passe et plus elle se renferme, ses émotions semblent la quitter, chassée par la désillusion, elle ne peut pas sauver tout le monde, c'est un fait. Elle s'en accommodera, elle peut toujours oeuvrer pour le bien du plus grand nombre, qu'importe les pertes, elle finira bien par y arriver; Et puis abandonner maintenant, ce serait abandonner tout ce en quoi elle croit. Toutes les promesses silencieuses qu'elle a pu sceller avec elle même. Surtout celle de débarrasser la terre de cette putride engeance.
L'avez vous vue ? Avec ses cheveux neige et son armure cabossée ? La veilleuse des abysses.