Viktor est un être bon ayant choisi la pire manière de faire possible.
Il est obsédé par le pouvoir et rêve de trouver quelqu'un en mesure de l'opposer et l'arrêter.
Son rêve absolu d'ascendance n'a qu'un objectif : Créer un monde égalitaire et permettre à tous d'être heureux. Plus d'abysses ni d'écart de richesse. Tout le monde doit être autorisé à rire pour lui.
Il est prêt à tout pour gagner un pouvoir nécessaire à son ascension final, quitte à perdre jusqu'à son humanité.
Il est torturé par sa manière d'agir mais prend ça comme une obligation. Il porte la mort des autres sur la conscience mais garde le sourire, comme un masque vissé qu'il ne peut défaire.
Après tout, quelques cadavres ne sont-ils pas nécessaire à changer la face du monde ?
Il a en aversion la noblesse mais s'avère être une personne incroyablement douce et vertueuse envers les plus faible.
Viktor passe son temps à osciller entre cet aspect froid, manipulateur et son côté purement humain. Il aime rire et prend à cœur la défense des gens.
il lui arrive souvent d'aller dans les quartiers les plus populaires pour dénicher des jeunes talents, quitte à les prendre directement sous son aile.
Il s'est toujours senti en marge et ne demande donc pas aux autres de le comprendre, simplement d'exécuter sa volonté.
Il s'ennuie très facilement et a cependant du mal à considérer les autres comme étant son égal.
Son cerveau lui dit que les autres sont des outils mais son cœur lui indique l'inverse.
Viktor fait attention à comment les autres le perçoivent, il est donc rare qu'il ait un moment de relâchement.
Il se sent terriblement seul et écrit très souvent dans son bureau à Arthur, la recrue morte de ses manigances.
Rôles :
Viktor à travaillé son rapport avec les autres et surtout un certain charisme naturel qui lui a permis de se hisser au rang de capitaine dans les opérations de reconquêtes de territoire.
Il a cette aura réconfortante qui permet de galvaniser les autres et Viktor sait trouver les mots justes pour retourner des situations.
Il donne ce je ne sais quoi aux gens qu'il rencontre. Un aspect mystérieux, presque impalpable qui donne envie d'être de son côté.
Une forme de prestance qui justifie sa position actuel.
Il est dévoué à la reconquête des terres premièrement pour le peuple mais aussi et surtout pour pouvoir replacer des nobles dans l'optique de les manipuler par la suite.
Combat :
Il possède une magie élémentaire de métal dont il se sert pour projeter diverses objets ou manipuler un métal liquide qu'il remodèle à sa guise.
Même si plutôt bon escrimeur il est rare qu'il se batte sans magie, préférant modeler sa lame ou dévier avec pour pouvoir toucher et altérer l'équipement métallique de son adversaire.
La plupart du temps il se battra en commandant sa rapière de la main, comme une lame enchanté dansant sous ses doigts.
Il manipule aussi beaucoup le métal sous forme de poussière de fer pour le rendre plus malléable au besoin et le répandre au sol pour toute sorte de piège.
On l'aurait vu a plusieurs reprise employer une magie de foudre basique en duo avec sa magie de métal. L'un servant de conducteur pour le chien fou.
Viktor reste un maître de la défense et des situations calculé, ne préférant pas se mettre en danger pour rien.
“Je crois que j'en arrive à un point où j'ai besoin que l'on m'arrête... Et le pire dans tout ça, c'est qu'il n'y aura personne pour le faire parce que je suis incapable d'appeler à l'aide.
Alors pardonnez mes excès si je décide d'embarquer ce monde de folie avec moi.
Je deviendrai un roi, un dieu, et plus encore s'il le faut.
C’est devenu une nécessité pour le poids des petites gens depuis trop longtemps écrasés par cette richesse dogmatique. Je vous offrirai le royaume dont vous avez toujours rêvé.
Aux innocents qui souffriront, à toi tout particulièrement, Arthur, je vous demande humblement de bien vouloir prendre votre mal en patience. Mon âme viendra vous servir de défouloir cathartique. Cependant, avant cela, j'ai besoin de laver ce monde de la crasse qui l'habite. Une crasse bien plus infecte que les abysses…”
- Confession attribuée à Viktor Vaughn.
Aucune trace de ce document ne subsiste si ce n'est quelques cendres incrustées dans le plancher de son bureau.
Il savait que son histoire se terminerait mal. Il l'avait accepté très tôt car il avait conscience du poids qui lui incombait.
Il se pensait prêt face aux sacrifices à faire pour pouvoir parvenir à ses fins.
Si un malin génie lui avait laissé le choix, il aurait sacrifié ce qu'il avait de plus cher, jusqu'à son âme, en échange du pouvoir de changer les choses.
Aucun désir de luxure ou de richesse comme moteur. Uniquement une volonté de bien faire démesurée. Cette envie de mettre un terme à l'ordre établi et de donner aux rebuts leurs chances. C’était comme une gangrène pour Viktor.
Alors oui, s'il fallait partir en martyr, il n'aurait aucune hésitation. La seule condition étant d’emporter ce vieux monde révolu avec lui.
Comme il le disait lui-même si bien : Un dieu ne naît pas dans la demi-mesure et la bonté.
Quel poids pour un bambin qui marche à peine dans un orphelinat à la toiture abîmée et au bois grinçant.
Déjà si jeune et destiné à sortir du lot. Il ne le savait pas, mais cette différence serait la première graine de sa corruption.
Les cheveux blancs comme neige et un visage de porcelaine, Viktor était le centre d'attention de ses grandes sœurs. C'était un bel enfant.
Déjà jeune, il avait cette capacité à fédérer. Il ne pensait pas comme les autres de son âge.
Viktor avait cette éloquence anormale et savait décanter les situations. Il avait cet air rassurant. Cette sensation qui fait dire aux autres “S'il me soutient, alors je peux y arriver.”
Mais le succès apporte son lot d'ennemis et de brimades. N'importe quel roi doit vite apprendre à dominer sa cour. La jeune tête s'était découvert un certain don pour les situations planifiées à l'avance et le contrôle. Les brutes n'étaient donc qu'un passe-temps. Malheureusement, les jouets s'abîment vite et on s'en lasse.
Viktor attendait désespérément son régicide et tomba dans une forme d'ennui.
L'enfant arborait une mine ennuyée. Le manque de stimulation le rongeait de l'intérieur.
Il y avait bien ce quarantenaire à qui il cirait les pompes pour se faire un peu d'argent et avec qui il avait pris pour rituel de jouer aux échecs en discutant. C'était le seul semblant de relation d'égal à égal qu'il arrivait à avoir sur le plan humain.
D'un air désabusé, il quitta l'orphelinat. Une porcelaine craquelée par l'ennui morose, c'est ce qu'il était. Il ne savait pas encore jusqu'où ces fissures s'étendaient.
Le carrosse haletait, le menant droit vers sa nouvelle demeure. Adieu l'orphelinat crasseux. Lanoblesse venait de lui ouvrir un semblant de porte… Mais à quel prix ?
Le ton y était autoritaire. Il venait de rejoindre la famille Vaughn. Le seul intérêt de sa présence, outre sa beauté mystérieuse qui avait conquis madame, était le besoin d'un héritier. Il n'avait que des sœurs, alors il devait être parfait pour succéder à son père.
Dans ce nouvel environnement, la flamme se raviva. Peu importe qu'on s'occupe peu de lui. Il était heureux. L'apprenti noble venait d'obtenir un petit chien comme cadeau d'entrée. Rien ne pouvait le ravir davantage. Si le destin existait, alors il était sous la plus belle des étoiles divines, se disait-il.
Malheureusement, il aurait dû savoir que les étoiles que l'on contemple ne sont que des astres morts.
On ne lui laissait pas le temps de respirer. Apprendre les bonnes manières, l'escrime, l'art des mots. Il était comme un poisson dans l'eau.
De plus, l'homme des échecs était là. Oncle unique de la famille, ça le réjouissait de voir une tête si familière.
Supervisé par ce dernier, il devint la bête de foire des nobles. Sa douceur hypnotique et son maniement des mots galvanisaient les salons de thé. Il avait tout du parfait petit noble, ce qui avait de quoi en horripiler plus d'un.
Un rat des villes reste un rat, même si ce dernier prend un bain et porte un ruban. À la fin de la journée, il reste la même engeance pouilleuse et porteuse de maladie.
“Tu sais, Viktor, les choses ont leur place dans ce bas-monde. Je suis désolé de te l'apprendre si tard.” prononça l'oncle au détour d’une ultime rencontre.
Plus qu'une nuit avant la fin de son monde.
On inventa à Viktor un héritage des plus abjectes. Visiblement perçu comme une menace, quelqu'un venait de l'évincer de la famille pour se faire bien voir. Et si ce n'était pas suffisant, son chien fut massacré et laissé en sang sur les pavés du jardin comme un message d'au revoir.
Les regards de pitié étaient troqués contre de la haine, mais il ne pouvait en percevoir aucun, trop occupé à tacher sa chevelure du sang de son plus fidèle compagnon.
Alors qu'on l'arrachait des bras de son plus sincère ami, il jetait un dernier regard de haine. Ce faciès avait plus de la créature terrifiante des abysses que du petit garçon qui, hier, amusait les invités.
La seule personne capable d'échanger le regard avec lui était celle-là même à qui, quelques années auparavant, il cirait les chaussures en échangeant philosophie et art de vivre. Cette même personne qui arborait un grand sourire, fière d'avoir évincé la dernière pièce qui se dressait entre lui et l'héritage familial.
Sa vie défila comme une bobine en chute libre. Baladé dans une petite église reconvertie en lieu d'apprentissage, il resta calme jusqu'au rituel. Il découvrit officiellement sa rune élémentaire, dont il n'avait aucune surprise. Son service militaire se déroula à merveille ce qui confirma son objectif. Alors avec un goût amer et malgré les avis inverses du corps enseignant, il quitta l'Académie au bout de 3 années d'étude pour poursuivre dans l'armée. Son séjour à l'Académie avait néanmoins alimenté sa soif de vérité. Les pages pouvaient probablement lui apporter la réponse dont il avait besoin pour transcender son statut d'homme et parvenir à ses fins.
Viktor voulait s'illustrer. Il souhaitait montrer l'exemple pour que son histoire ne se répète plus. Abattre les nobles affaiblis pour créer un royaume égalitaire. Il devait devenir le loup dans la bergerie et pour ça, il fallait être quelqu'un.
L'armée était donc le meilleur moyen d'y parvenir, à défaut d'avoir croisé une divinité antique à l'Académie.
Un grade, puis l'autre. Il se sentait à l'orphelinat. Le titre de capitaine se rapprochait de sa main. Viktor avait ce titre d'étoile montante de par son génie militaire et son charisme avec ses pairs.
Pour un nordien, il était loin d'être des plus épais. Son escrime était gracieuse et sa magie de métal anormalement fluide.
Son style avait été façonné pour attirer les regards.
Loin d'être le plus grand escrimeur du monde, il dissimulait sa faiblesse à travers de belles paroles et une et une magie au style très défensif. Il défiait les nobles les plus en vogue en faisant danser son épée a travers sa magie, sans jamais la tenir en main avec la promesse de reconsidérer le dégainement si ces derniers était capable de casser la distance qui les séparait. Souvent les duels se concluaient par une humiliation du camp adverse. Il repartait avec un honneur volé et une réputation. Il était abjecte avec les autres personnes d’ascendance noble mais incroyablement doux et passionné avec les autres.
Malgré tout Viktor était en recherche de son sésame d’entrée pour la politique. Il s’était rapproché d’une noble qui s’était éprise de lui et à qui il donnait son sang. Le plus beau des cadeaux de luxure possible auquel cette dame aux ascendances vampiriques ne pouvait résister.
Un soutien peu cher payé pour mettre en place sa vengeance envers le clan Vaughn. Il s’arrangea au travers des connexions qu’il avait tissées pour les mettre en porte à faux vis-à -vis de la milice et soigner son passé
Il détestait cette face vicieuse de lui et pourtant, il ne faisait que la découvrir.
Un rêve est bien trop important pour que l’on y prête un regard moralisateur.
Son oncle l’avait visiblement bien élevé.
Plus d’attache, plus de passé.
Rien de mieux pour se dévouer corps et âmes à ses idéaux.
Maintenant devenu le repenti des Vaughn, tout son temps était attribué à la reconquête des frontières. Il devait monter dans l’estime des hauts gradés. Viktor avait ce don pour galvaniser les troupes qui l'entouraient. Malheureusement sa place tant prisé était déjà saisi. Il lui fallut donc vider les rangs.
Le capitaine actuel en poste était un noble détestable à ses yeux.
Sa mort n’aurait manqué à personne, essayait-il de se convaincre.
Il devait disparaître.
L’opportunité était trouvée. Une opération de reconquête dont il eut vent après avoir sympathisé avec une jeune recrue enthousiaste. Une forme d’informateur improvisé.
Arthur, tel était son nom. Lui, il ne l'oubliera jamais.
"Demain c’est le grand jour, je vais vous rendre fière m’sieur Vaughn. J’espère que le capitaine me verra !"
D’un sourire, Viktor passa sa main sur la tête du jeune homme avant de s’éclipser.
Ce même soir, de sa magie de métal il détraqua l’équipement du capitaine et d’une majorité des soldats voué à l’opération.
Aussitôt de retour à son bureau, une mélasse de sang et de bile se répandit sur le sol. Les larmes montèrent à ses yeux. Il se dégoûtait. Viktor était devenu comme eux.
Comme ces nobles abjectes. Il ne pouvait pas reculer. L’armée n’était qu’un tremplin, il devait devenir grand et changer la face du monde quitte à devenir un dieu immonde pour ça.
Des sanglots pouvaient résonner dans le bureau du lieutenant Vaughn.
Il se mit à écrire frénétiquement une note pour se défouler avant de brûler cette dernière.
Les jours suivants ne manquèrent pas de marquer un glas solennel. L’opération était un carnage. Les lames émoussés se brisaient, les casques frêles volaient en éclat. Emportant avec son lot d’espoir brisé et d’horreurs gargantuesque.
La place était vacante. Viktor se positionna sur l’opération qui suivi et brilla de son aura surnaturel de meneur.
A vrai dire, il était dur de ne pas profiter de l’effet de contraste suite à une telle catastrophe.
Il était sorti d’affaire et avec le gros lot. Son titre en poche et son attribution aux expéditions de reconquête, il pouvait s’ériger en héros dans l’espoir d’entrer plus tard dans la politique de Havrecoeur. D’enfin offrir ce royaume tant désiré. Mais tout était trop lent… Son corps semblait faiblir et à ce rythme il ne pouvait parvenir à ses fins. Il avait besoin de plus. Une avarice pseudo-bienfaitrice qui lui permettait d’avancer et de continuer à escalader ce tas de cadavre. Être humain ne suffit peut-être plus… La réponse doit être dans l’une de ces pages….
Alors qu’une fois rentré il contempla son reflet nu face au miroir comme une quête de réponse à son esprit malsain, il découvrit qu’une maladie le rongeait d’avantage. Cette noirceur abjecte ne pouvait avoir de meilleur hôte pour représenter sa corruption.
C’est le lendemain, au détour d’un quartier populaire de la cité qu’une vieille dame lui proposait à chacun de ces passages d’investiguer son avenir au travers du tarot.
Ce à quoi il répondit ultimement :
"Aucune de vos cartes ne serait assez noire pour illustrer mon fardeau et assez grande pour contenir mon ascendance."