Le Sud.
...
Oh non.
Il n'y a rien là bas que de la désolation, et un air vicié rendu lourd par le nombre d'âmes damnées qui y flottent. En érudite, vous savez d'emblée que l'expédition vient de prendre une tournure dramatique. Vous visualisez déjà l'infini marécage qui vous y attend, cette fumée verdâtre qui s'échappe de la tourbe, ce danger omniprésent qui rode derrière chaque arbre, prêt à frapper. Quiconque met le pied là bas devient irrémédiablement la proie, sinon d'une créature mortelle, au moins des vicissitudes d'une nature impitoyable.
Mais c'est aussi un endroit où dorment paisiblement des secrets immémoriaux, qui ne demandent qu'à tomber dans la poigne d'un esprit curieux et intéressé. Un immense terrain qu'il suffirait de dompter pour avoir accès à d'innombrables ressources et connaissances. Vous le savez, peu de gens sont revenus de ces terres maudites, mais tous ceux qui en ont bravé le péril sont considérés comme de valeureux héros.
Les soldats à vos côtés soupirent, vous croyez même que l'un d'entre eux est en train de pleurer. Vos compétences médicinales vont être mises à rude épreuve, et il faudra autant s'assurer que personne ne craque face à la pression, que.. personne ne succombe.
Finalement, le groupe commence à marcher. Vous sortez des remparts et avancez vers le Sud. Plus loin que les frontières du village d'Eden, plus loin que les limites de la civilisation. Vous n'êtes plus que des petites lucioles lointaines, attendant patiemment d'être dévorées par la nuit enténébrée.
C'est votre dernière chance de profiter de la normalité, et pourquoi pas d'établir une stratégie. Vous sentez vos accompagnateurs démotivés, leurs mâchoires serrées.
Vous vous sentez désormais investie d'une responsabilité quelque peu effrayante. Ces soldats sont prêts à vous suivre dans la fange et la lande, vous avez le commandement des opérations.
Face à vous, les arbres se referment et la forêt commence à se transformer en marécage. Le bruit de fond devient de plus en plus pénible, un genre de froissement constant mêlé à un sifflement. Vous sentez déjà les créatures de la nuit dont vous venez perturber le sommeil, et vous avez l'impression d'entrer dans un lieu qui ne vous appartient pas.
Vous examinez vos options, et vous apprêtez à faire un choix.
Liée par la taille à vos compagnons d'infortune, vous avez la précaution et perspicacité de conjurer un peu de mana, juste pour avoir la certitude que cet allié ne se dérobera pas une fois le moment fatidique venu. Un soupir de soulagement vous échappe quand le contact chaud et rassurant de la magie semble percer cette couche d'infamie. Vous avancez maintenant avec la certitude de pouvoir vous défendre.
L'expédition peut débuter.
Vous ne quittez pas le sentier, fidèle à ce chemin de terre désuet comme s'il était votre assurance, comme si au moindre pas malheureux qui vous ferait dévier, les ténèbres vous engloutiraient. Vous n'auriez jamais pensé qu'un bête chemin pourrait revêtir une si grande importance, et pourtant vous voilà à le dévisager.
Hélas, même le sentier ne peut rien face à la glaise argileuse dans laquelle vous vous enfoncez. A chaque pas la terre se fend et semble sur le point de se refermer sur vos muscles déjà endoloris, et à chaque pas vous vous extirpez au dernier moment avant que l'inconfort ne se change en danger et que l'anxiété vous heurte. Votre progression est lente et pénible, entrecoupée de brèves accalmies passées à observer le paysage.
Le sol est trempé, comme si une rivière dormait sous la vase et les nénuphars, sous cet écran quasi opaque d'eau poisseuse et visqueuse que vous fuyez comme la peste. Les racines des arbres sont plus imposantes que leurs feuillages, et à bien plus d'une reprise avez-vous sursauté face à une forme étrange dissimulée entre deux troncs que vous avez pensé être un spectre, mais qui n'était qu'un bois gonflé couvert de mousse.
Les insectes représentent la première nuisance de votre périple. A chaque malheureux plis laissant entrevoir un peu de votre épiderme, moustiques et tiques se précipitent. Rapidement, la peau s'irrite et gratte et les oreilles n'en peuvent plus d'entendre le vrombissement des ailes peinant à avancer entre vos cheveux. D'autres rampants à la taille démesurée entrent dans les troncs et rampent le long de l'écorce... Et puis, il y a les sangsues. Grosses comme des pommes, propulsées hors de leur stase lorsque vous approchez d'elle et agissez comme un aimant. Vous les sentez éclater sous votre semelle, et voyez vos camarades les chasser prudemment, autant que faire se peut..
Peut-être même que pendant une seconde, vous maudissez cette témérité caractéristique de votre personne.
Ils semblent s'en remettre à vous, qui à bien des égards faites office de phare dans cette nuit atroce. Autour de vous, de grosse bulles éclatent à la surface de la tourbe, et les miasmes commencent à vous gêner. Vous savez pourtant qu'une telle expédition ne se présentera pas deux fois.
« Ci-gît Adramelech le Pur, souverain des forêts du Sud. Honorable fut son sacrifice. Lorsque vint la ruine et que s'abattit sur Verte-Lande l'ombre de la corruption, il repoussa le mal et offrit à ses sujets quelques années de paix. Gloire au Roi, que jamais le temps n'offense son souvenir. »
Vous restez en stase quelques instants, puis vous baissez le nez pour observer qu'une date inscrit la création de la stèle dans l'histoire : 642. Vous apercevez ensuite que quelque chose flotte dans l'air et semble pressé de retomber entre vos mains. La page d'un livre. Le premier coup d'œil vous indique qu'elle est vierge de tout contenu, mais... Est-ce une de ces fameuses pages que les adeptes de la connaissances chassent avec tant de vigueur ?!
Presque deux siècles plus tard, vous vous tenez devant cette stèle commémorative, et vous effleurez une connaissance inédite. Un autre royaume dont les frontières s'arrêtaient aux abords de Havrecoeur, un roi excessivement doué en magie, et une corruption de la terre et de la nature qui n'est vraisemblablement pas liée aux abysses. Et puis..
Verte-Lande ?
Vous regardez autour de vous, et comprenez. Ces marécages... C'était autrefois une cité construite dans la forêt, territoire d'un peuple dont il ne reste aujourd'hui aucune trace. Cette page, c'est tout ce qui reste de leur héritage.
Le vertige de la connaissance vous saisit et les théories se multiplient.
Vous venez de mettre le doigt sur un savoir oublié. Et vous savez qu'il vous faut préserver cette page, vaille que vaille.
L'eau opaque semble entrer en ébullition, et comme si vous étiez sur une embarcation malmenée par les vagues scélérates, c'est bien tout le sol qui se met à trembler. En un battement de cil, le soldat se fait aspirer par la tourbe et la corde qui vous relie manque de vous y projeter à sa suite.
Fort heureusement, la dernière preuve d'altruisme du soldat aura été de couper la corde avant qu'elle ne signe votre mort et ne vous précipite dans les enfers à sa suite.
Et vous, le savez-vous ?
Les épées sont tirées et les torches sont jetées à l'avant pour augmenter la luminosité globale. Vous voyez l'arme du soldat englouti sur le sentier, comme unique trace de son passage ici bas. Le cœur se serre mais l'heure n'est pas au deuil, car de nouveau sentez-vous le sol trembler et la terre argileuse se fendre comme pour laisser jaillir votre opposant.
Là, une immense silhouette s'extirpe de la vase, un rideau aqueux épais coulant sur son anatomie. Il n'existe pas de mots en langue commune pour décrire son abominable apparat, ou l'intensité de la puanteur qui se dégage d'elle. Si vous deviez vous essayer à la décrire, vous diriez de cette bête qu'elle ressemble à un chien enragé haut de presque trois mètres, de longues franges poilues couvertes de nœuds retombant sur ses épaules. Ses pattes sont décharnées et entre les bubons et les sangsues, un peu de peau violette est visible. Le monstre ouvre sa gueule et dévoile la partition de dents acérées s'affirmant derrière la vapeur chaude de son souffle.
Le groupe reste interdit un moment. Si le bestiaire d'Havrecoeur regorge effectivement de créatures terrifiantes à la dangerosité variable, celle vous faisant présentement face n'est sujette à aucune documentation.
Tout ce que vous parvenez à affirmer, c'est qu'aucune magie ne semble émaner de sa figure enténébrée, du galbe de son dessin griffonné à l'encre de cauchemar à ses yeux jaunes tremblants d'une violence qui ne demandait qu'à exploser. Pourtant, vous croyez sentir une autre présence, à la fois plus discrète et plus puissante. Quoique.. non, il y n'y a pas qu'une présence supplémentaire.
L'abomination vous observe pendant une seconde, de grosses gouttes coulant de ses poils agglomérés. Elle lève alors l'appendice tordue qui lui fait office de patte, et, dans un hurlement qui fait vrombir jusqu'aux fondations de la chatellerie, l'abat sur le groupe.
Le bouclier se fracture sous la force prodigieuse qui lui est opposée. Vous vous étonnez même de pouvoir résister à un tel estoc, puis vous vous souvenez de votre éclair de génie et de l'intelligence avec laquelle vous avez transformé cette stèle en catalyseur. Vos efforts sont reconnus à leur juste valeur, et vous sentez que l'univers salue votre initiative, de concert avec les soldats qui se préparent à se battre.
La réussite que vous offrez fait office de galvanisation, et voilà que les soldats s'élancent vers le monstre, armes au clair.
Cependant, vous. Vous le savez. Le sentier est trop petit pour encercler l'ennemi. Chaque geste est ralenti dans cet environnement, et faute de place pour esquiver ou rediriger l'attention, les soldats n'ont que leur bravoure. Si la victoire n'est pas parfaitement impossible, elle dépend grandement d'une fulgurance prodigieuse, de vous ou de vos accompagnateurs.
Parlant des soldats, l'un deux extirpe une boule d'huile de sa besace et la jette sur la bête avant de lui jeter sa torche dessus. Le monstre s'embrase et hurle, entrant dans une frénésie folle tandis qu'il s'apprête à déchainer les enfers sur ce maigre champ de bataille, de grosse flammes se mettant à rouler le long de ses poils entremêlés, le gaz du marécage aidant à leur combustion.
Vous êtes encore en arrière ligne, Astilbe. Vous pouvez tout aussi bien rejoindre la bataille et faire de votre mieux pour occire le monstre, que profiter de la distraction qu'offrent ces soldats pour fuir.
Et puis..Et puis.. Il y a cette présence, que vous croyez maintenant entendre murmurer votre nom. Là, juste derrière votre épaule.
Le monstre hurle à s'en arracher la gorge, sa colère dépassant de loin la limite de ce que les mots peuvent exprimer. Face aux chocs surpuissants de ses pattes sur le sol meuble, les soldats échangent des regards, les visages méconnaissables derrière l'écran opaque de boue. Ils se battent avec hargne, et les boucliers que vous offrez prolongent ce frêle sentiment de sécurité. Grâce à vos efforts conjugués, les soldats parviennent à entailler les tendons de la créature, qui depuis se traine lourdement sur le sol et doit désormais complimenter chaque geste avec un soubresaut de douleur.
Hélas, l'accalmie est de courte durée et après le triomphe vient la débâcle. D'un coup de griffe bien senti, le monstre fait chanceler la défense des soldats, et l'un deux trébuche en arrière, le bouclier magique autour de lui se fracturant. L'impact aurait dû lui ôter la vie, mais au lieu de ça il chancelle lourdement et tombe sur son fessier. Dans un vain espoir de sauver un camarade d'une mort certaine, un autre soldat se jette alors devant lui pour captiver l'attention de l'ennemi. Pour autant, avant qu'il n'ait le temps de dresser son épée, vous voyez l'abomination se cambrer en avant et abattre sa gueule sur la silhouette du soldat.
Un craquement horrible s'en suit, complété par un cri d'effroi en provenance du soldat désarçonné. Lorsque le monstre relève la tête et que du sang s'écoule entre ses dents acérées, c'est tout l'univers qui se fige face à la vision d'horreur d'un corps scindé en deux par l'imprécision d'une morsure féroce.
C'en est trop pour le soldat irrationnel, qui malgré votre bouclier, perd toute notion de courage et décide de prendre la tangente. Vous le voyez courir dans le sens opposé, en direction de Havrecoeur. Le dernier soldat, quant à lui, se redresse péniblement sur ses genoux, les mains tremblantes et en état de choc.
Galvanisé par le carnage, le monstre semble hésiter une seconde entre qui du fuyard ou de l'étourdi il dévorera en premier, et sa réflexion vous renvoie alors à votre propre finitude : L'espoir est disloqué, le groupe est en déroute, il faudrait un miracle pour retourner la situation à votre avantage. Ou bien peut-être votre esprit rationnel commence à entrevoir la possibilité d'assurer votre propre survie, dusse-t-elle être la seule ?
Qui du miracle ou de la raison allez-vous écouter ?
Astilbe..
Astilbe...
Entendez vous derrière votre oreille.
Puisant dans la stèle, vous profitez d’un surplus de mana vous permettant de multiplier les sortilèges sans en ressentir une fatigue trop intense. Vos muscles, en revanche, sont engourdis par l’argile et la traversée. Nonobstant, les boucliers apparaissent, crépitent comme autant de lucioles au coeur de la nuit. Pendant une seconde bénie, vous voyez que l’attention du monstre s’éloigne du soldat recroquevillé. L’ennemi observe le bouclier, juste assez de temps pour que votre confrère puisse se relever.
Il vous lance un regard reconnaissant, quoique c’est à peine si vous parvenez à apercevoir ses yeux tant son visage est couvert de boue et de sueur. De retour sur ses jambes, il semble profiter de la distraction pour fuir, vous faisant de grands gestes comme pour vous inviter à vous élancer à sa suite.
Vos jambes endolories s’apprêtent à bouger, mais…
Astilbe..
Astilbe...
Il y a cette voix, tentatrice. Vous jetez un œil par-dessus votre épaule, et écarquillez les yeux.
Il n’y a plus un sentier. Il y en a trois.
Celui de gauche semble morne, comme si la végétation autour avait dépéri. Tout est sec et rugueux, et vous avez l’impression qu’il en émane un sentiment de froideur absolue. Vous croyez voir çà et là quelques os, certains flottant sur le dessus de la tourbe, d’autres incrustés sur la grand-route. Cette vision vous perd, comme si rien de connu vous attendez au bout de ce chemin.
Celui du centre semble chaotique, parcourus d’arbres, de racines, de fleurs étranges et de roches. Il vous apparaît moins dangereux que le premier, mais également plus imprévisible. Une odeur de cendres fraîches s’en dégage, et votre instinct s’impatiente à chaque fois que vous posez l'œil dessus, comme s’il vous inspirait... confiance ?
Celui de droite s’entortille et prend des formes étranges, la cime des arbres biscornus se rejoignent comme pour enrober le chemin d’arches de bois. Un nuage flotte au-dessus de ce chemin, et de temps en temps, au travers de la brume, semblent scintiller des lueurs semblables à des étoiles. Il vous rend curieuse.
Face à ce panorama impossible qui n’était pas là il y a une seconde, vous restez coi. Derrière vous, la bête semble venir au bout du bouclier que vous avez érigé face à ses yeux, et ne tardera pas à reprendre le combat.
Il y a toujours le sentier unique, celui qui vous mènerait à Havrecoeur, que les deux survivants empruntent déjà à vive allure..
Astilbe..
Astilbe…
Astilbe.
Oui, vous en êtes certaine, désormais.
Trois voix murmurent au creux de votre oreille.
Il court, ou plutôt trébuche maladroitement sur ses membres carbonisés et fumants, puis se redresse et gagne quelques mètres avant de tomber de nouveau. Ses mouvements sont complètement désynchronisés, à l'instar d'une marionnette de bois dont on aurait sanctionné la moitié des fils. Tout ceci ne fait que le rendre plus inquiétant, et une pensée délétère ne fait que croître dans votre esprit :
" Il gagne du terrain.. et si.. "
Vous courrez plus vite, tentant d'accélérer un rythme qui était déjà bien au-dessus du raisonnable, mais le chien projette son ombre malade sur vous, arrachant les quelques troncs gondolés qui faisaient office d'arche sous laquelle vous vous êtes précipitée.
Là, vous sentez le sol trembler sous le poids de son immense patte, et, face à vous, commence à poindre une lumière opaline. Avant que vous n'ayez le temps de cligner des yeux, cette petite lueur lointaine s'est approchée et vous traverse alors comme un rayon magique d'une pureté parfaite.
Votre cœur s'arrête une seconde. Tout autour de vous devient blanc, et vous avez l'impression de sentir une étreinte rassurante autour de vous.. Une présence salvatrice, qui déciderait enfin de vous répondre. La douleur et la fatigue vous épargnent quelques secondes, vos muscles deviennent légers.
Puis, la lumière quitte votre corps pour foncer en direction du chien. Elle le traverse avec une facilité remarquable et semble entrer en lui. Tout devient silencieux, comme si l'air avait été aspiré.
Vos cheveux se relèvent alors soudainement, propulsés en arrière par une onde de choc prodigieuse. Une explosion retentit, inondant tout l'environnement d'une magie blanche immaculée s'élevant vers les cieux en une déflagration. Lorsque le tout se dissipe, il ne reste plus rien du monstre, sinon un souvenir aiguisé - qui lui n'est pas prêt de quitter vos pensées.
Vous restez pantoise, figée par l'incompréhension. A vos pieds, le sol semble se garnir d'une légère brume.
D'entre les fourrés jaillit tranquillement un petit renard tout de blanc constitué. Sa silhouette vaporeuse se déplace paisiblement jusqu'à vous et s'assoit sous votre menton. Il vous observe de ses deux yeux violets, et semble attendre quelque chose de vous.
Son attention vous est offerte lorsque vous recommencez à parler, et il observe la feuille avec curiosité avant de secouer négativement le museau, indiquant qu'il ne compte pas interagir avec votre feuille, que celle-ci vous appartient pleinement. Une voix jaillit alors de derrière lui, comme si cette dernière n'appartenait pas à l'animal, mais plutôt à son ombre :
Lorsque vous rouvrez les yeux, vous n'êtes plus au cœur des enfers marécageux, mais devant les murailles de Havrecoeur, sur le sol. Là où vos mains foulaient la crinière du renard vaporeux se trouve un objet curieux. Une rune, presque fossilisée, qui reprend vaguement la forme d'un croissant de lune. Il en émane une magie ancienne que vous peinez à identifier. Une pensée trotte néanmoins dans votre esprit. Une image, plutôt : celle de l'Académie, et d'une maison située dans le Domaine de Havrecoeur. Deux endroits, que le renard semblait avoir à cœur de vous montrer lorsque vous poserez le regard sur cette rune.
Vous vous relevez alors, la page encore intacte dans votre poche, l'artefact serti dans votre sénestre.
Il semblerait que vous rejoignez ce soir les rangs des miraculés des marécages, et que votre succès n'a pas échappé à l'attention du renard. Votre légende débute aujourd'hui, Astilbe. Et il y a plein de choses que vous devez encore accomplir, de missions dont on vous a confié la réussite.
Soyez à la hauteur.
[Titre Gagné : Miracle de Verte-Lande -- Le succès de votre expédition ainsi que l'ingéniosité dont vous avez fait preuve contribuent à votre réputation. Vous êtes désormais surnommée " le Miracle de Verte-Lande". Non contente d'avoir survécu à une expédition dans les marécages et d'y avoir obtenu une page, vous avez en plus intelligemment manœuvré, et sauvé des vies.]
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Bonne soirée/journée!!