Lunatique - Souvent perdu - Persuadé d'être un géni (et en est un, les compliments n'aident pas à calmer son égo surdimensionné) - Esprit libre - N'aime pas la concurrence, la voit comme des larves et des saboteurs - Créatif - Honnête - Curieux - Courtois - Arrangeant - Inspiré - Original - Talentueux - Travailleur - S'interroge sur le sens de la vie en permanence - Philosophe - Grand rêveur - Cultivé - A quelques soucis avec l'alcool - Dépensier - Excentrique - Peut s'enfermer des semaines dans son atelier - Exigeant - Trouve la beauté dans toute chose - Passe son temps à chercher de nouvelles inspirations - Admire la beauté des corps masculins - Son style varie toujours - Accepte les commissions de manière vénale - Vendeur et convaincant s'il le faut
Peindre est l'aptitude que notre artiste maîtrise comme personne, exposé chez les plus riches, convoité par tous les mécènes, aucun détail n'échappe à son attention. La tâche de rousseur à peine perceptible derrière cette joue rouge, la pétale de cette fleur qui est à deux doigts de se détacher, tout ça, il arrive à le voir, son œil scrute et découvre tout secret.
L'aristocratie n'a plus de secret pour toi, plaire aux riches, t'as bien compris comment ça fonctionnait. Tenir des beaux discours pour complimenter un travail, peindre un riche héritier pour le rendre grandiose, l'étiquette auprès de ceux qui se sentent bien plus supérieur, tout ça, c'était une partie de son gagne pain.
Cultivé, Arya a passé beaucoup de temps à étudier différentes choses, voir ne suffit pas parfois, il aime aussi comprendre. Allant du fonctionnement d'un simple mécanisme à la complexité d'une autre vie. S'il doit peindre quelque chose, il voudra tout connaître, la vie du modèle, les animaux qui peuplent un lac, l'histoire d'un bâtiment...
L’enfant prodige, c’est ainsi que tes parents t’appelèrent dès ta plus tendre enfance. Complètement aveugle, ils bénirent chacune de tes productions, allant du dessin réalisé avec un crayon usé ou de la comptine que tu récitas à moitié. Vers tes 5 ans, tu commençais à réclamer de la peinture pour faire comme avec tes précepteurs, tu étais passionné par l’art, tu voulais toujours reproduire tout ce que tu voyais, ou ce que t’arrivais à voir dans ton esprit.
Tu voulais en faire ton métier, même si tu n’avais pas encore l’âge de travailler ou de comprendre à quoi servait l’argent. Tu voulais déjà arrêter l’école, tu ne comprenais pas forcément à quoi ça allait te servir de comprendre que 2 multiplié par 2 était égale à 4. Tes parents, dans leur grande sagesse, te firent faire une promesse. Tu devrais suivre les cours jusqu’à ton adolescence et après, ils te laisseraient suivre une formation artistique auprès d’un maître. Enjoué, tu retins cette promesse toute ta vie. C’était ton rêve et déjà à l’époque, tu n’imaginais pas vivre une vie sans des tas de toiles autour de toi.
Arrivé à tes 16 ans, tu ne manquais pas de répéter chaque jour à tes parents que tu voulais commencer ta formation. Un soir, ils t’annoncèrent que tu allais commencer à assister un grand nom dans le milieu de l’art. T’étais impatient, tu connaissais déjà son travail et apparemment, il était épaté par ta technique. Ta première rencontre avec l’homme fut captivante, il t’expliquait comment il était devenu artiste, en assistant lui aussi quelqu’un, qu’il avait réalisé tout ce qu’il demandait et qu’il allait faire pareil avec toi. Il complimenta certains des tableaux que tes parents lui avaient emmenés et il te demanda de lister les inspirations dans ta vie.
Après quelques mois à apprendre à ses côtés, un jour scella votre collaboration à tout jamais. Ce jour compliqua ton destin. Mais encore une fois, pas de pinceau dans les roues de l’art. L’homme te demanda de commencer à peindre, tu te laissas emporter par tes mains et ton esprit, les laissant transformer la toile. L’enseignant saisit ta main pour guider ta technique, jusque-là rien d’anormale, tu étais habitué et tu prenais précieusement les conseils. Malheureusement, sa main remonta, jusqu’à ton torse, un mouvement de recul se fit et ton regard montrait de l’incompréhension et une certaine panique. Serait-ce donc comme ça qu’il était devenu artiste ? Qu’il avait vraiment réalisé toutes les demandes les plus folles. Tu refusas, une énième tentative de sa part et tu le repoussas bien plus violemment. L’homme cria que tu étais fini, que tu ne décollerais jamais, qu’il s’efforcerait à nuire à ta réputation auprès des critiques. Tu te posas la question, devais-tu subir et t’assurer une carrière tranquille ? Ou lutter et montrer qui tu étais vraiment.
Tu commenças donc à entreprendre de peindre tes propres toiles et te former tout seul, de ne laisser personne t’influencer. Tes parents décidèrent de te soutenir et ils te laissèrent aménager ta chambre pour le transformer en un atelier. Tu commenças par vendre tes toiles au marché et à tenter d’exposer chez les plus fortunés, refus total, pourquoi montreraient-ils les œuvres d’un anonyme. Puis, une vielle femme acheta ton tableau en essayant de négocier le prix, las de toute l’agitation du marché et de ta journée, tu cédas bien vite, elle en parla autour d’elle, en particulier auprès d’un de ses proches amis, un vieux mécène. Ainsi, ta popularité commença à grimper. Tu exposas des toiles dans certaines écoles, des riches commencèrent à te demander de réaliser leur portrait.
Pendant un moment, cela stagna, celui dont tu étais l’apprenti essaya de freiner cette popularité grandissante. Surtout auprès des plus grand fortunes et des proches de la reine, jusqu’à ce que cette dernière découvre tes toiles et exigea d’exposer au château tes créations. Fier comme jamais, tu devins une véritable référence du monde de l’art. Certains n’aimaient pas ton travail, est-ce un pur manque de goût ou une idée soufflée par un pervers frustré ? Bonne question. T’as toujours pensé que c’était un mélange des deux, comment ne pourrait-on pas aimer tes toiles ?
Pendant un temps, les images qui te venaient dans ta tête d’une manière peut-être pas naturelles devinrent tes muses, tu ne savais pas d’où elles te venaient, tu ne comprenais pas trop. Tu essayas de parler de ces hallucinations, certains te virent comme un génie, d’autres comme un fou, tu ne leur accordais pas beaucoup de crédit, tu essayais juste de comprendre ce qu’il se passait dans ton esprit. Enfin, tu as finis par faire partie de la noblesse, invité à tous les événements, demandant ton avis pour chaque nouvelle œuvre, tu étais devenu une véritable référence et ça te plaisait plus que tout. Tu ne te voyais jamais redescendre du piédestal où tu t’étais posé.