Vous déposez vos affaires près de votre bureau et vous asseyez en face de ce dernier, enfin prêt à ouvrir cette fichue lettre, quand on tape de trois coups, ni plus ni moins, à votre porte.
Qui aurait bien eu le culot de venir vous déranger alors que aviez spécifiquement précisé ne pas être disponible ? Qui oserait défier votre autorité à ce point ?
Vous vous déplacez vers la porte d'entrée et déverrouillez cette dernière, croisant alors le regard de l'un de vos sujets.
Dans un soupir, vous autorisez l'homme au visage disgracieux entrer dans votre bureau. Tandis qu'une chaise est disponible pour lui en face de votre assise, ce dernier décide de rester debout ; une marque de respect que vous appréciez particulièrement. Vous vous replacez sur votre siège. Qu'est-ce qu'un simple soldat a de si primordial à vous dire, à cette heure ?
L'homme ne sait plus quoi faire de ses mains ; il balbutie et vous croyez apercevoir une goutte de sueur rouler sur son front. Son regard se fait fébrile, volatile ; il n'ose même pas vous regarder dans les yeux.
Il attend patiemment assis après être presque tombé contre sa chaise.
Alors que l'homme se presse d'entrer, Viktor tire un peu plus sa cape d'un blanc immaculé contre son bras, comme pour cacher le peu de peau de son bras noircit par la malédiction.
Il regarde fixement l'homme, une envie de vomir le prend mais il tient bon.
Le dégoût laisse place à un visage amicale et rassurant.
Eh bien... parlez donc. Je l'ai toujours dis, capitaine ou non, cela ne change rien, nous pouvons tout nous dire. Nous partageons les champs de batailles après tout.
Si les morts pouvaient observer, ils trouveraient ce théâtre pathétique.
Attendre patiemment que le soldat se décide à cracher le morceau.
Il déglutit fortement. Vous croyez entendre le son de sa glotte taper contre sa langue. La peur qui vous tiraillait plus tôt se transforme en appréhension et, sans même vous en rendre compte, votre visage devient blême.
Coupable.
Coupable.
Coupable.
Coupable.
Coupable.
Ạ̸̧̡̢̛̥̞̹̩͍̫̗̩͒͂̆̚ͅS̶̭̣̟͓͙̗̈̈͐̅̍͊̅̀̈̅̓̂̄̒̚͜S̴̢̡̨̧͉̲̠̺̙̣̱̜̬̟͈͙͒̄́̈́͛̄̐͌̎̏̎̎͊̕͘͝A̸̭̮̠͈͓̘̭̯̮̺̻̹͍͊̎̅̉͑͆̐̃̀̀̾͗̾͠Ş̶͎̗̻̰͕̞̝̯͚̲̙͌͆̂̌̀̀̅̿Ş̷̛́̇̄͂̏̐̌͊͋͌̂̇̒̎̚̕I̸̡̫̬̰̖̤͉̜̹̜͎͔͍͕͙̞̓̆̀̎̄̃͒̈́̃̅̋̇̓̋̈́̏̐̐̂͌̄͜͝Ņ̵̨̡̨̨͔̻̳͕̙̩̙͇̭͇̙͇̈́̀̅̆̃.
Avant même que vous ne puissiez répondre, il reprend, toujours aussi peu confiant. Mais son regard se fait plus insistant.
La machoire se serre. A peine assez pour ne pas être perçu de l'extérieur. Viktor le savait. Cette situation était dans l'équation. Cependant, on a beau s'y préparer, nous ne sommes jamais prêt.
Viktor se sentait comme un enfant prit en flagrant délit de vol de bonbon.
Sauf que cette fois, il s'agissait de dizaines de vies.
Alors Viktor, ne désires-tu pas reconsidérer ton choix de vie et faire preuve de rédemption ?
Ce serait trop simple, ça reviendrait à abandonner maintenant toutes ces vies qui se sont si vaillamment sacrifié pour ériger cette tour de chaire pointant droit vers le rêve de notre héros.
Malgré l'air blême, Viktor paraissait imperturbable. Ce n'était que de la façade. Intérieurement tout ses choix se déroulaient en boucle
"Et si tu avais plus attention à ce moment-là ?"
"Et si tu étais resté à l'Académie ?"
"Le pauvre Arthur dans tout ça ?!"
Un soupire soudain lui vint. Comme s'il venait d'expier toutes ses peines. Comme s'il venait d'évacuer la douleur immonde du mensonge hors de ses tripes.
Soudainement, le silence. Le vide dans son esprit. Comme si le malin génie venait d'étendre son emprise sur sa psyché.
Alors il appuya sa tête contre son poing, lui donnant un air relativement désabusé.
Son regard devint perçant, il ouvrit doucement ses lèvres et malgré sa voix reposante, le soldat le savait, les mots étaient bien plus tranchant que toutes les lames qu'il avait astiqué jusqu'à présent.
Et donc. Où voulez-vous en venir ?
L'air de la pièce était d'une lourdeur incalculable.
Mais ne l'était-il pas plus pour Viktor après tout ?
Le bon chevalier avait disparu au profit du diable, du maître de l'apparat.
Rien ni personne ne l'éloignera de son but venait-il de se rappeler.
Lui demander de continuer, feintant l'ignorance.
Sa respiration se fait lourde. Il inspire, il inspire encore mais semble incapable d'expirer l'air qui s'accumule dans ses poumons. Ses mains tremblent, son regard n'ose plus vous affronter. Pourtant, brave soldat, il continue son discours.
Au fur et à mesure qu'il crachait ses mots à votre visage, des larmes ont commencé à poindre au bord de ses prunelles. Vous le sentez instable, pris de peur, d'une terreur qui ne saurait vous rassurer ; à tout moment, ce petit effronté pourrait partir en courant, hurlant votre crime à tous ceux présents dans les couloirs. Vous les entendez d'ailleurs, leurs voix portent depuis le couloir ; êtes-vous réellement en sécurité ?
Assassiner un témoin de sang-froid est impossible pour Viktor.
Bien que l'idée lui traversa l'esprit, lui procurant un frisson dans chaque parcelle de son corps, il la projeta bien vite aux oubliettes de son esprit.
Viktor posa deux de ses doigts au sommet de son nez, comme s'il était en profonde réflexion et il tendit la main vers l'homme avant de l'agiter briévement.
Attendez... Vous voulez de l'honnêteté... Vous venez donc m'accuser à même mon bureau d'actes ignobles avant de me supplier...
La paraphrase pouvait être évidente pour un initié des mots, Viktor achetait ici un peu de temps supplémentaire pour finaliser le puzzle mental et tenter de trouver la bonne solution à cette intrusion.
Très bien soldat, je vais être honnête avec vous. Admettons que je sois vraiment coupable, vous l'avez remarqué vous même, il y aurait potentiellement une faveur à mon égard contrairement à vous. Alors vous demandez de l'honnêteté dans un monde injuste ? De plus vous venez me menacer directement ? Sachez une chose, soldat. Tout est consigné et à la portée des puissants. Admettons que je sois l'horrible personnage que vous décrivez, ne pensez vous pas que vous seriez en train de mettre votre famille en danger en venant ici ? Ne pensez vous pas que votre témoignage unique n'aurait aucun poids ?
Je l'ai dit à chacun de vous, je l'ai juré à une jeune recrue avant son départ. Tant que je suis là, rien ne vous arrivera. J'ai visiblement été trop faible...
Viktor racla sa gorge après avoir perçu les voix dans le couloir. Il se mit soudain à hausser le ton, comme si cette fois-ci il cherchait à être perçu des gens derrière la porte contrairement à son ton plus bas précédemment.
Mais je vous promets que plus personne ne souffrira des Abysses et autres malfaiteurs en ma présence. Je jure d'occire ce qui vous peine et m'assurerez que chacun de vous, puisse vivre sereinement et voir ses enfants grandir... Si l'un de nous doit mourir au combat, alors ce sera moi. Et vous aurez pour objectif de poursuivre ma volonté.
Viktor se releva alors de sa chaise, arborant une posture fière en regardant le soldat avant de se rapprocher de lui et de le prendre dans ses bras avec une douceur presque maternel. Alors que sa tête était par dessus l'épaule de l'homme, il prit le temps de vérifier le dos de ce dernier, s'assurant qu'aucune arme de brigand ne soit dissimulé.
Que je sois un rat d'égouts pour certains je n'en reste pas moins un héros pour d'autres. Mais je reste avant tout votre protecteur et le père de cette famille... Vous comprenez soldat ?
Soudain Viktor apposa son front au sien, le fixant droit dans les yeux, murmurant.
Maintenant oubliez ces vilains cauchemars, voulez-vous ?
Le soldat pouvait être désorienté, était-ce un regard empli d'amour et de sincérité ou perçant comme milles aiguilles ?
Soudain Viktor se retira avant d'arborer une mine douce, l'avant bras apposé sur sa rapière comme si ce dernier avait besoin de repos.
Était-ce tout, soldat ? Quoi que vous ayez vu ou pensé concernant ce malentendu j'aimerais que nous élucidions ce mystère ensemble, voulez-vous ?
Vous êtes un honnête homme dont la famille peut être fière et je suis heureux de vous compter parmi mes hommes. Bien que ce soit des accusations infondés et plutôt graves, je m'assurerais que votre courage soit récompensé. Peu de gens sont capable de venir m'accuser avec tant d'honnêteté après tout.
Viktor ne s'arrêtait pas de parler. Il avait besoin de diriger l'échange mais ce dont il avait besoin par dessus tout c'était d'étouffer ses pensées intrusive. Elimine-le. Fais pression sur sa famille. Ce manant ne mérite pas de m'être ton rêve en péril.
Alors pour faire taire cette mêlasse psychique nauséabonde, il ne pouvait que parler.
Cependant sa tirade était terminé et il affiché un grand sourire profondément sympathique à l'égard de l'homme.
Menacer le témoin et tenter de le dissuader de vous dénoncer.
Il accueille vos bras avec docilité, pourtant ne vous rend pas l'étreinte que vous lui offrez. Il soutient, tant que possible, votre regard alors que votre front est accolé au sien, avant de se paralyser.
Milles aiguilles percent le corps et l'esprit.
Il hoche positivement la tête. Hâtivement, comme s'il se pressait à partir d'ici ; à s'enfuir, loin de ce regard oppressant, de cette négociation à sens unique, ce danger que vous représentez à ses yeux. Quoique, vous semblez déceler une once d'envie dans ce regard fuyant à la mention d'une récompense.
À ces mots, il ose un regard vers vous. Bras ballants, un visage décrivant le vertige, il se dirige vers la porte par laquelle il est entré. Un dernier regard, une dernière œillade avant qu'il ne porte la main sur la poignée.
Un instant.
Ces mots sortirent tout seuls. Comme si ces derniers étaient incontrôlés. Le murmure de la voix semble lui avoir fait perdre sa contenance. C'est là qu'un éclair de lucidité lui parvint après que tout ce stress ce soit atténué. S'il était capable de mentir, la probabilité que son interlocuteur fasse de même n'était pas de zéro.
Posez-vous un instant, buvez un thé ou quoi que ce soit. Vous m'avez l'air bien trop mal pour reprendre votre service... Je vous autorise à prendre une pause bien mérité. Quelque chose vous tracasse ?
Confiez-vous, je suis là pour ça. Vos soucis sont les miens.
A ces mots, Viktor fixa la porte avant de lui tirer une chaise. Ce regard voulait tout dire, il s'agissait plus d'un ordre que d'une demande.
Soudain il arracha un morceau de papier avant d'annoter brièvement.
"Quelqu'un vous veut du mal ?"
Vous n'avez pas l'air bien, contentez-vous d'hocher la tête pour me dire si un thé vert vous convient. Prononça Viktor avant de soumettre le papier aux yeux du soldat, tout en le retenant d'un doigt contre la table.
Retenir verbalement le soldat.
Il s'assoit sur cette dernière et prend le temps d'observer le bout de papier que vous lui tenez. D'un air ahuri, il vous observe alors.
Son regard balaie votre bureau. Il remarque, au bord de votre bureau, cette lettre scellée et semble soudainement intrigué.
Viktor s'exécute, lui servant tranquillement un thé vert avant de lui tapoter l'épaule.
Je vois que vous êtes observateur. Probablement ça, je ne suis pas du genre à recevoir des lettres de fans, haha.
Viktor se repositionna tranquillement de son côté du bureau, main croisé, observant le soldat.
Six mois c'est plutôt jeune... Vous avez une idée de l'avenir que vous aimeriez lui offrir ?
En tout cas ne vous inquiétez pas, votre attitude est pardonné.
Cependant, j'aimerais chercher à savoir qui vous a forcé à inventer toute cette histoire farfelue.
Je me doute qu'un père de famille aussi consciencieux n'aurait pas chercher à inventer toute cette histoire au point de mettre sa famille en danger.
Donc je vous laisse une chance. Vous savez qu'il vaut mieux m'avoir en ami qu'en ennemi. Il ne vous arrivera rien tant que vous serez sous mon commandement et ma protection.
Viktor trimballe ses doigts sur la lettre d'un air légèrement agacé, hésitant à l'ouvrir avant de finalement s'en saisir et briser le sceau pour dévoiler son contenu. Intrigué, n'ayant pas eu le temps d'y prêter attention auparavant.
Ses yeux font des va et vient effrénés entre l'objet et le soldat, comme si ce dernier devenait secondaire... Comme si ses pensées intrusives et son stress semblait revenir progressivement à l'idée de progresser vers l'inconnu. Lui qui n'a pas l'habitude des situations hors de son contrôle.
Pourquoi tout devait déraper maintenant alors qu'il voulait seulement se reposer.
Ouvrir la lettre.
Il déglutit à votre... avertissement. Lourdement. Bruyamment.
Le voilà qui a totalement oublié de répondre à votre question. Vous ouvrez la lettre, mais ne prenez pas le temps de vous concentrer dessus. Les mots que vous lisez sont sens dessus-dessous ; voyons, Capitaine, veuillez vous concentrer un minimum lorsque vous lisez ce genre de missive. Ce n'est pas à prendre à la légère.
Un mot attire votre attention. Vous vous rendez compte que jusqu'ici, vous n'avez lu qu'en diagonale, et recommencez de zéro votre lecture. Vous n'écoutez plus le soldat, qui entre-temps s'est rendu compte de son oubli et répond à votre question ; son fils ? Un avenir radieux. Du moins, c'est ce que vous vous persuadez de comprendre, étant donné que vous ne l'écoutez pas.
Mais vous ne l'écoutez pas car cette lettre a désormais toute votre attention.
Il est venu à notre attention qu'une activité d'origine abyssale aurait été découverte par nos éclaireurs, non loin du village d'Eden, à quelques foulées vers le Nord. Nous ne savons pas encore l'exactitude de cette menace ni ce qu'elle pourrait représenter pour la population, aussi le conseil a décidé de vous en confier la responsabilité.
Prenez quelques hommes et partez sur-le-champ. Vous adresserez un rapport le plus tôt possible à vos supérieurs. Ne prenez pas de risques inconsidérés, et n'ébruitez pas cette découverte. Votre mission n'est pas de combattre, mais d'identifier et séc... »
Les derniers mots se font flous. Vous êtes soudainement pris d'une migraine, tentez de vous relever par réflexe et finissez par tomber à la renverse.
Vous tombez dans les méandres de ce qui semble être... un souvenir ? Non, une vision... Les contours de votre champ de vision sont troublés, comme noircis, et vous vous approchez lentement de l'entrée d'une grotte. Vos pas font craquer les branches sous vos pieds, votre respiration se fait haletante et la pression monte dans votre poitrine. La vision s'efface, donnant place à une autre scène ; un homme... Non, l'un de vos soldats, courbant l'échine, un genou à terre. Il se met à tousser, à cracher quelque chose ; à baver ce qui s'apparente à une salive noire, visqueuse. C'est à n'y rien comprendre.
La vision s'efface de nouveau, laissant place à... un visage. Un visage qui vous semble presque familier. Un visage sur lequel vous ne sauriez pas mettre de nom. Mais vous le connaissez, vous en êtes sûr...
Vous êtes réveillé par le tintamarre qui prend place dans votre bureau. Trois ou quatre soldats, vous n'êtes pas certain, se sont précipités dans votre bureau et deux tentent de vous secouer.
Il s'effondra devant ses soldats. La vision cauchemardesque torturait son esprit lorsqu'il fut réveillé par ces mêmes soldats.
Viktor grommela. La colère était dirigée contre lui-même. Il venait de montrer un signe de faiblesse devant ses soldats, devant d'autres personnes.
Un geste impardonnable pour l'empereur qu'il cherche à devenir.
Lui qui passe son temps à travailler son image et à contenir ses peines pour garder cette froideur intacte aux yeux des autres. Lui qui cherche à être craint venait potentiellement d'inquiéter les autres et même pire, de générer de la pitié.
Alors, il s'appuya sur son bureau, se tenant le visage d'une main le temps de reprendre ses esprits.
Il leva soudainement la main avant d'affirmer :
"Que les cinq présents ici se préparent, nous partirons dans l'heure en excursion. Vous connaissez vos rôles... Tout doit être parfait. Préparez en plus deux kits de prélèvement. Par kit, je veux... Une besace, deux fioles, un tissu et une pin-..."
Soudain, une quinte de toux assez violente répandit du sang sur son gant et avant même que l'un de ses soldats ne le lui fasse remarquer, il leva les yeux droit vers eux.
"Vous avez désormais sur vos épaules le sort d'une partie de l'humanité. Alors si vous voulez entrer dans l'histoire, c'est maintenant.
Aucun détail ne doit être mis de côté. Préparez l'expédition la plus ambitieuse que vous n'ayez jamais faites... Gardez cette information pour vous et contentez-vous de faire ce que je vous dis. Je m'occupe de rassembler les valeureux élus qui nous suivront. Nous rentrerons victorieux.
Ce soir, vous devenez des hommes, soldats. Ce soir, vos femmes et vos enfants seront empli de fierté à votre vue."
Ce discours avait un double sens pour une double opportunité. Remplir une mission secrète et peut-être une chance de se débarrasser des éléments gênants de son unité. Ceux qui en ont trop vu. Ceux capables de le compromettre. Enfin ça c'est s'il était un manipulateur froid et calculateur. Surement que sur le champ de bataille il donnerait corps et âme pour protéger les siens.
Viktor lança un dernier regard discret envers le soldat avec qui il buvait le thé. Envers celui qui était entré dans son bureau pour l'accuser. Il hocha faiblement la tête dans sa direction avant de faire signe aux hommes de quitter les lieux.
Une fois au calme il prit de nouveau la lettre pour la relire plus posément et mettre en place un plan pour cette expédition nocturne.
Choix libre : Galvaniser les soldats présent pour préparer l'expédition et réfléchir à cette vision et à la lettre.
Pas un regard en arrière, pas même de la part du soldat avec qui vous buviez le thé quelques minutes plus tôt.
Vous vous retrouvez seul avec vous-mêmes. Ou du moins, c'est ce que vous espériez...
Une voix dans votre tête. Cette même voix qui vous a parlé un peu plus tôt s'immisce au creux de votre esprit et vous susurre quelques mots.
Deux mots dont l'écho finit de vous impressionner. Vous savez ce qu'il vous reste à faire ; trouver ce visage et partez... à l'Aventure.
j'espère avoir tout bien fait comme un bon p'tit garçon