serviable- empathe- bon sens pratique- bienveillante- amicale- intuitive- observatrice- réaliste- travailleuse- franche- pacifiste-modeste
peu coquette- peu charismatique- se défend mal- rurale- solitaire- trop gentille- dévouée - obsédée par les animaux et les plantes
Née dans une famille nombreuse Ephania a rapidement appris à partager, que ce soit sa nourriture ou ses affaires. Elle s'intègre facilement dans les communautés car elle est avenante et s'intéresse à ses concitoyens. Certains ont déjà profité de ce penchant amical et désintéressé pour abuser de son temps et de sa générosité. Elle a parfois du mal à dire non et à poser des limites et peut s'épuiser à trop travailler.
Elle n'est pas très douée pour les études et tout ce qui est théorique en général: elle est ancrée dans la réalité et appréhende plus facilement ce qui est ancré dans le réel, comme tout ce qui touche à la nature. C'est d'ailleurs une obsession, elle a besoin d'être entourée de plantes et d'animaux pour se sentir bien.
Elle n'a pas beaucoup de temps pour les aventures sentimentales, d'ailleurs elle ne fait pas d'efforts pour s'apprêter: elle porte des vêtements pratiques, adaptés pour la vie au grand air. Elle ne se met pas non plus en avant car elle est assez modeste et d'un tempérament réservé. Elle se tait, observe et se fait son propre jugement. C'est ainsi qu'elle a toujours fait pour soigner les animaux, les hommes et les plantes : de l'écoute, de l'observation, de la logique et un brin d'intuition.
Pour finir Ephania n'est pas une personne qui va braver inconsciemment les dangers. Dès qu'elle ressent une certaine animosité dans l'air elle fera tout pour faire descendre la pression. Si l'affrontement est inévitable elle utilisera la technique de la retraite expéditive (c'est à dire la fuite dans le langage des forces armées).
- Herboriste : grâce à son expérience sur le terrain et à ses études, Ephania sait comment faire pousser les plantes, fruits et légumes mais connaît aussi les effets des herbes médicinales, que ce soit pour soigner humains ou animaux. Elle peut confectionner des poisons d’origine animale ou végétale.
- Empathie avec les animaux : Ephania s’est toujours sentie proche des animaux. Qu’ils soient dangereux ou non, elle estime que chacun a sa place dans le monde, même les plus féroces prédateurs. A force d’observation elle est devenue un peu comportementaliste et sait si un animal n’a pas une allure normale. Adaptant son attitude face à la bête en face d’elle, elle sait adapter sa posture pour montrer qu’elle n’est pas menaçante.
- Soigneuse : les techniques de soin d’Ephania sont très basiques. Elle sait panser les plaies, appliquer des onguents, soigner les rhumes avec des tisanes. Ses compétences ne s’arrêtent pas à l’humain : elle s’occupe des vêlages compliqués et des boiteries du bétail. Empathe, elle sent quand les gens, les animaux et les plantes souffrent et essaie de soulager au maximum les habitants du village.
- Intégrée à la communauté paysanne : soigneuse et herboriste dans la communauté paysanne depuis des années, Ephania est un membre important de la communauté d’Eden. On vient la consulter dès que quelque chose ne va pas que ce soit au niveau médicinal ou vétérinaire. On l’apprécie car elle est toujours bienveillante.
- Méfiante face à la technologie : le progrès c’est bien. Mais la pollution engendrée par la production humaine c’est mal. Ephania n’aime pas voir la nature (domestiquée et sauvage) être détruite de cette manière ; elle espère que les habitants vont prendre conscience qu'un équilibre entre technologie et nature, d'autant que les ressources naturelles et alimentaires sont limitées.
Ephania est issue d’une famille nombreuse de six enfants. Sa mère éduquait sa marmaille tandis que son père fait encore des rondes dans la ville. Si la famille n’est pas dans l’extrême indigence, elle n’est pas riche non plus. Nourrir les enfants et payer les ardoises chez les commerçants était un casse-tête quotidien pour ce couple qui avait du mal à assurer les fins de mois. Quatrième de la turbulente fratrie, elle héritait des habits usés de ses aînés et n’avait pas beaucoup d’attention de la part de ses parents. Son affection se tournait vers un frère qui l’emmenait vagabonder dans les rues. C’étaient deux curieux garnements qui erraient sans penser à mal. Du reste il y avait beaucoup à découvrir dans cette étrange ville : le feu brûlant des forges et les étincelles provoquées par les marteaux frappant le métal rougi par la chaleur, les lessiveuses qui chantent et échangent des cancans sur leurs maîtres en lavant leur linge sale… Chaque jour était différent du précédent. C’était une période heureuse mais elle prit fin quand son frère partit au service militaire.
Une fois ses corvées finies la jeune Ephania se trouvait désœuvrée. Elle avait bien envie de partir en exploration urbaine mais sa mère lui interdisait d’y aller seule pour sa sécurité. Mélancolique, elle s’asseyait sur le perron de la petite maison surpeuplée et le menton dans sa menotte, elle regardait les gens passer avec un air triste. Mais sa morosité prit fin grâce aux oiseaux. La voyant parfaitement immobile, un puis deux moineaux s’aventurèrent à l’observer en sautillant sur le sol. Surprise, la petite fille fit un léger mouvement mais la volée s’égara sur les toits. Le manège reprit bientôt et cette fois Ephania contrôla ses émotions tout en s’étonnant du comportement de ces animaux. Au fil des jours ils s’habituèrent et les oiseaux ne disparaissaient pas à la vue de la petite fille ; ils étaient même plus nombreux à picorer les miettes de pain qu’elle leur jetait.
Cette étrange cohabitation souleva des questions dans l’esprit d’Ephania : comment les animaux et les plantes ont-il pu survivre aux Abysses et comment ont-ils pu, comme l’humain, s’y adapter ? Après quelques questions que sa mère considéra comme complètement stupides, Ephania décida d’aller s’informer auprès des personnes qui s’occupaient des animaux : le boucher du quartier (qui n’en savait rien) et la vendeuse de légumes du marché qui l’orienta vers les fermes. Après avoir erré près des lopins labourés elle rencontra un homme qui s’occupait de pommiers aux fruits rouges. Il lui expliqua comment les abeilles pollinisaient les fleurs qui se métamorphosaient en fruit tandis que les abeilles fabriquaient le miel. La jeune adolescente trouva cette révélation fascinante et se rendit souvent aux fermes pour donner un petit coup de main aux agriculteurs avec l’autorisation de ses parents puisqu’elle ramenait parfois des légumes à prix modique.
C’est sur un coup de tête qu’elle décida de se rendre à l’Académie pour apprendre la magie… Mais également pour en découvrir plus sur la faune et la flore. Sans vraiment de surprise la Rune Druidique s’inscrivit sur la couverture de cuir brune de son grimoire. S’en suivit un an d’études qu’elle eut du mal à supporter : elle partait avec un handicap face à ses camarades plus instruits et elle avait des difficultés à ne pas s’endormir durant les cours de théorie magique. Heureusement le service militaire vint rompre ses études. Elle fut dispensée d’un entraînement militaire poussé et on décida de l’envoyer à l’intendance : quelqu’un qui s’y connaît en agriculture est capable de gérer le stock de nourriture de l’armée et ses connaissances en herboristerie sont utiles pour les soigneurs.
Ephania préféra continuer ses recherches magiques sur le terrain plutôt que de retourner à l’Académie. Les bouquins poussiéreux ne sont pas sa tasse de thé et, finalement, quand il s’agit de s’intéresser à la nature rien ne vaut la pratique. Ayant fait pousser des herbes médicinales pour l’armée, elle a voulu continuer cette activité et offrir ses produits au public. Malheureusement elle n’avait pas la place de cultiver ses herbes en ville alors quand Eden a recruté de la main d’œuvre elle s’y est tout de suite installée malgré les potentiels risques d'attaque. Habituée à un confort relatif depuis son enfance, résider dans une masure ne lui pose aucun soucis. Elle a rapidement trouvé sa place au village et apprécie de vivre au jour le jour, loin du tumulte urbain.