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Affectueuse – Fière – Altruiste – Superficielle – Loyale – Anxieuse – Sentimentale – Raffinée – Bornée – Ambitieuse – Paternaliste
Sourire charmeur, lèvres rubis, mots tendres et main tendue, c’est ainsi que Jezabel captive son auditoire. Sa toilette raffinée et ses bijoux ne manquent pas de rappeler ses origines dans la noblesse. Ses plus beaux atours sont sa fierté, au point qu’on pourrait aisément lui reprocher d’y accorder un peu trop d’importance. Tout comme à l’argent, qu’elle se plait à accumuler et, surtout, à dépenser. Altruisme n’est pas toujours synonyme de générosité – surtout lorsque le choix implique une nouvelle robe ou un nouveau bijou.
Ne rechignant jamais à la tâche, elle est toujours présente quelque part dans l’organisation familiale, tantôt concevant de nouveaux patrons, gérant les champs de coton, cousant, vendant, prodiguant des conseils. Car se perdre dans le travail lui permet d’éviter de trop se plonger dans les affres de l’anxiété. Et si les abysses ressurgissaient subitement ? Et si les murs n’étaient pas assez solides ? Et si tous les soldats étaient tués ? Autant de craintes qui ne cessent de ponctuer son quotidien, lui tordre le ventre et lui nouer la gorge.
Jezabel aspire à la paix et à la sérénité. Pourtant, elle ne peut s’empêcher d’être parfois défaitiste, d’avoir le sentiment que, quoi qu’elle puisse faire, autant qu’elle puisse se débattre, ce monde en a déjà décidé autrement. Après tout, comment garder espoir, alors que l’humanité reste parquée dans son enclos, que la menace des abysses plane au-dessus de leurs têtes et que ses adelphes se déchirent ?
Et c’est sans compter la nouvelle inconnue avec laquelle elle est désormais forcée de cohabiter.
Charisme – Héritière de la plus grande maison des tisserands d’Havrecœur, Jezabel n’a pas son pareil pour charmer les clients, désireux d’acquérir de nouveaux atours. Elle est également coutumière des présentations des nouvelles pièces dans les plus hautes sphères et sait s’attirer les regards approbateurs de la Reine.
Couture – Presque née avec une aiguille dans les mains, elle coud, rafistole, brode avec précision et rapidité.
Sang-froid – D’un naturel posé, Jezabel a toujours su se maîtriser en toutes circonstances. Capable de faire preuve de patience et de maîtrise devant les différents événements imprévus qui interviennent durant la production, elle est capable de prendre du recul sur la situation pour trouver plus efficacement une solution.
Détermination – Difficile de trouver une âme plus butée que la sienne. Jezabel en a fait les frais durant son service militaire, où son obstination était tantôt une alliée, lorsqu’elle donnait le meilleur d’elle-même, tantôt un ennemi, lorsqu’elle était capable de désobéir aux ordres qui lui semblaient infondés ou parce qu’elle estimait n’avoir pas encore correctement retenu la leçon.
Magie – Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle ne s’attendait pas à être porteuse de la Rune Nécrotique. Soucieuse des conséquences, elle n’est pas toujours la plus à l’aise lorsqu’il s’agit d’user de ses dons.
Scénario Unique – Laethra
Des cendres de la noblesse, subsiste une famille de tisserands. On y murmure qu’ils furent les premiers à participer à la conquête des terres, alors que le château venait de tomber, afin d’y planter chanvre, coton et diverses plantes pour les teintures. D’autres chuchotent qu’ils furent surtout les plus habiles à piller leurs voisins et étouffer dans l’œuf toute concurrence. Quelle que soit la vérité, personne ne peut nier le quasi-monopole des Leventis. On y produit les plus belles étoffes, afin de contenter la Reine, mais aussi les habits du commun des mortels. Ambition, prestige, secrets jalousement gardés, corruption, arrangements, sabotages, sont quelques-uns des trésors d’ingéniosité que les héritiers déploient pour garder la mainmise sur la production de tissus en tout genre.
Les étoffes Leventis, c’est d’abord une affaire de famille. Rare sont ceux qui ont pu échapper à ce destin. Et tous, ce sont vus reniés pour avoir osé préférer leur liberté à la prospérité de la dynastie. C’est donc tout naturellement que Jezabel apprit, dès son plus jeune âge, à participer dans l’entreprise familiale. Son enfance fut rythmée de visites dans les champs, dans les ateliers, on lui apprit à tenir une aiguille, les différents points, à concevoir des patrons, à déceler les récoltes prometteuses, à ne jamais divulguer les secrets de fabrication, à présenter les étoffes, à repriser, à diriger des employés, à tenir des registres, à gérer des finances et tout ce qui lui serait utile pour prendre la tête de l’entreprise, en tant qu’aînée de la nouvelle génération.
Jezabel embrassa cet avenir sans se poser de questions. Cela lui avait toujours semblé naturel aussi mit elle un point d’honneur à contenter ses parents. Travaillant toujours d’arrache-pied, posant des questions, s’intéressant à tous les sujets, elle apprenait vite et mettait en pratique les enseignements qu’on lui prodiguait. Faisant preuve de détermination, elle ne s’arrêtait réellement qu’une fois qu’elle était satisfaite d’elle-même. Bien vite, tout le luxe lui tourna la tête et elle développa un amour pour les tenues somptueuses, les toilettes raffinées et les bijoux. Il était inconcevable pour être de sortir sans être apprêtée. Une habitude qu’elle a conservée aujourd’hui. Et qui lui causa bien des torts, lorsqu’il fut question de son service militaire.
Jezabel en garde un souvenir tenace. Tout d’abord parce qu’il succéda à son rituel de révélation, un événement marquant et particulièrement éprouvant, lorsqu’elle apprit que la Rune Nécrotique lui était assignée – quelle était ce sombre présage ? Pourquoi devait-elle porter ce fardeau ? – et ensuite, parce que les tenues militaires étaient loin de flatter son teint. Son caractère tenace lui apporta également beaucoup d’ennuis. Elle mit autant d’application dans les exercices qu’elle en avait mis à maîtriser les arts de la fabrication des étoffes, au point de désobéir aux ordres lorsqu’elle estimait devoir continuer un entraînement. La jeune femme subit des sanctions, qui n’atténuèrent en rien son obstination et l’année s’écoula avec une lenteur parfois exaspérante.
Ce fut durant ce laps de temps que ses angoisses au sujet des abysses se décuplèrent. Si elle avait toujours été d’un naturel inquiet, observant du coin de l’œil les murailles en essayant de ne pas imaginer les horreurs qui se trouvaient au-delà, la plongée dans ce monde de batailles, de maniement des armes, de défenses, de fortifications, eut un effet décuplé sur ses craintes. Elle s’efforce, depuis lors, de les étouffer, de les ignorer mais elles ne cessent de se rappeler à l’ordre dans les moments les plus inopportuns. Après tout, la survie de l’humanité ne tient qu’à quelques murs et cela l’effraie au plus haut point.
Une fois cette formalité terminée, Jezabel reprit le cours de sa vie. Comme si cette année n’était finalement qu’un moment parmi d’autres. Le quotidien avait repris possession de sa vie. Elle se préparait à prendre la tête de l’entreprise familiale d’ici quelques années, le temps que la matriarche actuelle termine de la former. Jusqu’à ce que tout bascule.
Elle était assignée à une mission d’exploration. Ses angoisses s’étaient réveillées. Néanmoins, elle ne pouvait s’y soustraire. Elle se présenta, à l’heure et à l’endroit indiqué, les jambes tremblantes mais la tête haute. Elle ne faillirait pas, elle en avait fait la promesse. La mission se déroula presque sans accrocs. Presque. Car le regard de Jezabel fut attiré par un pendentif. Amoureuse des bijoux qu’elle était, elle s’en saisit presque aussitôt. Elle le conserva quelques instants dans sa main, avant de décider de le mettre à son cou. Après tout, que risquait-elle ? La jeune femme le glissa dans sa chemise et continua son chemin. Loin de se douter des conséquences de son geste. Car, une fois qu’elle retourna chez elle, Jazz découvrit qu’elle était incapable de retirer le collier. Pensant d’abord au fermoir qui devait être abimé, elle tenta de l’arracher ou même de défaire les anneaux de la chaîne, sans succès. Ce fut alors qu’une voix s’éleva du pendentif. Une voix féminine répondant au nom de Laethra.
Ce fut ainsi que sa vie fut liée à la sienne. Contraintes de cohabiter malgré leurs différences de caractères flagrantes, Jezabel s’inquiète. D’abord parce qu’elle sait qu’elle n’aurait jamais dû s’emparer du collier – il fallait le remettre aux mages. Et ensuite, parce que Laethra a déjà fait montre d’une capacité redoutable, prendre possession de son corps. Qui sait ce qu’elle pourrait la forcer à faire ? D’autant que, le temps passant, elle semble gagner en force. Jazz ne sait comment se débarrasser d’elle et se voit contrainte d’agir contrairement à ses principes, pour ne pas attirer son courroux. Jusqu’où cette situation tordue la mènera ?
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